La direction de Striebig a assigné les grévistes au tribunal.
La séance s’est déroulée cet après-midi à 14h.

Deux conducteurs CFDT et un conducteur CGT étaient présents, ainsi qu’une responsable CGT de l’UL-Molsheim et le correspondant de la Feuille de chou, gilet jaune par ailleurs. Deux autres soutiens étaient sur le parvis pendant le procès.

On a noté l’essentiel de la plaidoirie de l’avocat de la direction.

Il a fait l’historique du conflit rappelant qu’au début 50 conducteurs s’étaient mis en maladie. Les arrêts de travail sont, selon son point de vue opposés à la continuité des transports que l’entreprise assure par délégation de service public de la CTS.

Le 8 février, un préavis reconductible de semaine en semaine a été déposé jusqu’au 30 juin.

L’entreprise a 4 dépôts, à Strasbourg, Illkirch-Graffenstaden, Brumath et Molsheim.

Le 15 février des piquets de grève ont été installés. L’entreprise compte 252 salariés, or, regrette l’avocat, il n’y a eu que 68 grévistes, et 40 à ce jour., les administratifs, sauf un, étant non grévistes.

La direction a fait constater plusieurs fois par huissier que des travailleurs bloquaient les bus à la sortie. Ils sont peu nombreux, et parfois le blocage consiste en une ronde autour du bus. Quelquefois, le bus avance jusqu’à la limite de la route nationale avant d’être empêché de sortir.

L’avocat a insisté sur la difficulté de faire des plannings de circulation avec 60 % des conducteurs non grévistes. Ils ont même réalisé un autocar testing.

La direction a donné aux chauffeurs la consigne de ne pas forcer le barrage humain. Il n’y a aucune violence et peu d’échanges verbaux.

Ils arguent de leur mission de service public tout en reconnaissant que les bus transportant des handicapés ne sont pas bloqués.

Pour l’avocat de la direction, les grévistes outrepassent le droit.

Les conducteurs ont plusieurs revendications, dont l’égalité des salaires et primes. Ainsi, les bureaux ont eu une prime que les chauffeurs n’ont pas. Les salaires sont bas. A Molsheim ils réclament un local pour se changer.

Le délibéré est fixé au 26 février à 14h.