Un petit millier au départ place de l’Etoile, puis le cortège a pris la direction du quartier européen.
Le parcours traversait, la Krutenau puis longeait les quais de l’Ill jusqu’à la place de l’université pour emprunter enfin l’allée de la Robertsau entre le Parc de l’Orangerie et le bâtiment du Conseil de l’Europe.
Une petite montée d’adrénane s’est produite devant la Cité administrative quand quelques manifestants ont déplacé sur la rue des barrières de chantier. D’autres les ont replacées quand le policiers de la BAC fonçaient vers le lieu de l’incident. Tout s’est vite calmé.
La préfète n’avait pas autorisé le centre-ville ni l’approche du Parlement européen, institution démocratique élue en UE, alors que le Conseil de l’Europe qui compte 47 pays, dont plusieurs non-démocratiques, s’occupe de Droits de l’Homme.
A chaque croisement de rue, des gendarmes bloquaient l’accès avec leurs cars en travers. Parfois, comme boulevard de la Victoire, des manifestants essayaient d’entraîner le gros du cortège vers le rideau de flics. Mais ils restaient isolés et finissaient par rejoindre la majorité de la troupe.
Des manifestants de plusieurs régions proches de l’Alsace s’étaient déplacés, comme les Mosellans par exemple, de même que des éqUipes de street-medics.
Vers 18h des manifestants de retour de la manif sont arrivés place de l’Etoile, suivis par une dizaine de policiers de la BAC. D’après nos informations, un manifestant avait. été interpellé vers 17h et conduit à l’Hotel de police. On pouvait s’attendre à un rassemblement traditionnel devant le commissariat. Mais à l’heure où j’y étais, pas de flics en protection et pas l’ombre d’un manifestant. Je ne sais pas où les uns et les autres sont passés. Peu avant des véhicules de police tous gyrophares en marche, et des motards à toute allure fonçaient vers je ne sais où.