Militant de longue date pour la cause des sans-papiers, Jean-Claude Meyer est déçu. On le serait à moins. Le premier Carré de bruit, organisé ce jeudi place Kléber pour « attirer l’attention du public sur le sort réservé aux sans-papiers », précise l’ancien de la LCR, a réuni une vingtaine de personnes.
Les Cercles de silence organisés au même endroit le 30 de chaque mois attirent jusqu’à 400 personnes.
« Le Cercle, c’est très bien, je continue d’y aller. Mais je ressens comme un malaise par rapport au silence et au caractère religieux de la manifestation. J’ai envie de hurler que notre politique d’immigration est une honte. Pas de faire repentance », précise Jean-Claude Meyer.
« Il ne suffit pas de prier autour d’une flamme pour que notre indignation soit connue du plus grand nombre, complète Francine Andreieff, qui ne participe plus, elle, aux Cercles de silence. Les charters d’Afghans, les enfants en centres de rétention : il faut en parler et se faire remarquer pour que les gens s’informent. »
Les organisateurs espèrent que la prochaine édition, organisée plus en amont, rassemblera davantage de manifestants.