C.R.L.D.H.T
Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie
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La cour d’appel de Gafsa confirme la condamnation
du journaliste Fahem Boukadous à 4 ans de prison
La Cour d’appel de Gafsa a confirmé aujourd’hui, mardi 6 juillet 2010, la condamnation prononcée en première instance à l’encontre du journaliste Fahem Boukadous à quatre ans de prison ferme.
Fahem Boukadous, hospitalisé à Sousse depuis plusieurs jours, est poursuivi suite à la couverture journalistique qu’il a assurée du mouvement social du bassin minier de Gafsa en 2008. Il a été condamné par contumace à 6 ans de prison ferme en décembre 2008, puis de nouveau en appel en février 2009 en même temps que les leaders du mouvement de protestation sociale du bassin minier de Gafsa.
M. Fahem Boukadous est sorti de la clandestinité le 24 novembre 2009, et s’est présenté à la justice pour faire opposition à sa condamnation par contumace. Il a été condamné en première instance à 4 ans de prison ferme. Il vient de connaître le même sort que Hassen Ben Abdallah, qui a subi le même jugement sévère de 4 ans de prison, prononcé à son encontre par la même Cour .
M. Boukaddous, dont la santé est en état critique, est actuellement hospitalisé à Sousse (Centre-Est de la Tunisie) et risque l’incarcération à tout moment.
Le CRLDHT dénonce ce procès scandaleux et inique, dans un Etat, la Tunisie, où la justice délibère en absence même de l’ «accusé» empêché d’être présent physiquement pour des raisons de santé. .
Il exige la libération immédiate de MM. Fahem Boukadous et Hassen ben Abdallah et l’arrêt des poursuites à leur encontre.
Le CRLDHT tient le gouvernement tunisien pour responsable de toute dégradation de l’état de santé de M.Fahem Boukadous.
Le CRLDHT rappelle que le dossier du bassin Minier n’est pas clos et exige l’arrêt des poursuites à l’encontre de MM Maher Fajraoui (condamné par contumace à 10 ans de prison) et Mouhiédine CHERBIB, membre fondateur du CRLDHT, condamné par contumace à 2 ans et 15 jours de prison ainsi que le rétablissement de tous les anciens (et nouveaux détenus) dans l’intégralité de leurs droits, à commencer par celui de retrouver leurs emplois.
Paris, le 06 juillet 2010
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