Mercredi à Besançon, des agents de la police aux frontières (PAF) se sont présentés dans deux structures d’accueil d’urgence de la ville, avec la même demande : « On veut savoir combien vous avez de Roms. » Révélée dans l’édition locale de L’Est Républicain jeudi, cette affaire provoque une controverse avec le maire socialiste de la ville.
« Faire de la place pour les sans-abris »
Les deux policiers ayant explicitement réclamé des personnes selon leur origine, cette controverse ne devrait pas en rester là. Selon l’article de L’Est Républicain, les agents se sont présentés dans les deux centres (l’un voué à la réinsertion des personnes en difficulté, l’autre à l’accueil d’urgence des SDF) pour savoir s’ils hébergeaient des Roms, et combien, afin de « faire de la place pour les sans-abris » à l’approche de l’hiver.
Interrogé par le quotidien régional, le commissaire Comte a confirmé ce motif, ajoutant avoir été « mandaté » pour cela par le maire de Besançon. Ce que ce dernier, le socialiste Jean-Louis Fousseret, dément formellement.
Joint par Rue89, Jean-Louis Fousseret affirme n’avoir « pas demandé à la PAF de venir faire des contrôles » :
« J’ai vérifié auprès de nos services, personne n’a demandé une intervention de la PAF. Je ne sais absolument pas ce qu’ils sont venus faire dans ces centres. »
Besançon, ville de 120 000 habitants environ (dans une aire urbaine de 230 000 personnes) accueillerait, selon des sources associatives locales, entre 30 et 35 Roms.
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