Message reçu à 23h44 hier soir
Le planning de présence établi est caduc.
Cependant, la feuille sur laquelle ce planning était inscrit n’a pas été retrouvée…
RESF et le DAL remercient ceux et celles qui s’étaient engagés.
Planning et liste pas perdus pour tout le monde?
Faut peut-être demander aux responsables hospitaliers ou au commissaire de police qui dirigeait les opérations d’évacuation…
Au fait, qui détenait cette feuille?
Feuille2ChouTV
http://youtu.be/jdZJMs1XEhM
http://youtu.be/9CF5BFJRbOY
http://youtu.be/PNOL5GmZSVU
Après la réussite de cette opération qui a abouti au relogement des familles recensées ayant occupé le bâtiment, on devrait pouvoir faire le bilan en Assemblée générale RESF.
On peut se demander s’il était juste de lâcher des lieux qui, dès le lendemain auraient pu loger provisoirement 14 familles à la rue. Et d’autres sont prévisbles. Sans compter les non logés ou mal logés de chez nous qui eux aussi auraient besoin d’un coup de main afin de régler une situation qui n’est pas meilleur que celle des étrangers.
Si on ne s’en préoccupe pas, on risque de permettre à l’extrême-droite de poursuivre une campagne xénophobe qui oppose les besoins des Français à ceux des étrangers! Les organisations de la droite extrême en effet font leur miel, amer, de cette thématique sur l’air de “il n’y en a que pour les étrangers, qui sont mieux traité que les nationaux..”
Par ailleurs se pose au moins deux autres questions:
RESF est un réseau, une association de fait qui n’a pas de responsables élus, mais fonctionne au consensus des présents. De fait, comme certains l’ont déjà suggéré à d’autres occasions, ce système rend obscure la manière dont certaines décisions sont prises par un noyau responsable auto-désigné, dans lequel se trouvent des militants(e) d’autres associations, certains salariés, d’autres bénévoles, qui se réunissent une fois par semaine et où tout le monde est théoriquement invité mais qui, de fait, reste un petit groupe de quasi professionnels de l’humanitaire, tourné vers les familles avec enfants.
Bien entendu personne ne trouve rien à dire à leur dévouement, à leurs réussites souvent, mais dans ce système, la démocratie et la transparence souffrent quelque peu. Et une forme d’autoritarisme se manifeste parfois comme s’il y avait des chefs (des cheftaines aussi).
Pourquoi ne pas en débattre pour essayer d’améliorer ce fonctionnement?
La Feuille de Chou
De la fin de l’occupation du bâtiment médicale A et autres précisions bien utiles à la bonne compréhension des événements….
Contrairement à ce qui a été écrit ici et là, ce n’est nullement la police qui a fait évacuer les familles. Celles-ci sont parties d’elles-mêmes, satisfaites et ont accueilli avec des applaudissements et des cris de joie la promesse par les autorités préfectorales d’un hébergement pérenne en hôtel ou en appartement. Elles ont quitté les lieux tranquillement, sans être autrement inquiétées par les forces de police, après avoir aidé au déménagement des matelas, sacs de couchage, etc…
Des membres du resf 67 et du dal 67 sont, quant à eux, restés dans le bâtiment jusqu’au soir et n’ont quitté les lieux qu’après avoir eu l’assurance que toutes les familles avaient bien été annoncées dans les structures d’accueil et les hôtels.
La douzaine de personnes soit disant venue réoccuper les lieux en début d’après midi n’ont bien évidement aucun lien avec le Resf. Mais une chose est sûre, ils n’ont pas briller par leur résistance puisqu’ils on t quitté les lieux à l’aimable invitation des forces de l’ordre. On a les hauts faits de guerre que l’on peut !
Que cherche t-on à faire croire lorsque l’on écrit que le Sous-Préfet est arrivé le matin accompagné d’élus. La présence des élus est la conséquence d’un appel à soutien de la part du Resf 67. Il nous a semblé indispensable de les avoir à nos cotés comme témoin de la négociation qui s’annonçait et nous les en remercions. Leur présence nous a apporté un grand réconfort.
Sur les engagements : le Sous-Préfet s’est engagé à proposer un hébergement aux 12 familles (24 adultes et 28 enfants), non pas jusqu’à la fin de la procédure d’asile classique mais jusqu’à la fin de toute procédure…
“A surveiller! ” : oui, bien sûr…: Les militants du Resf 67 qui ont coordonné cette action n’ont aucunement l’intention de laisser les familles sans suivi. Ce n’est d’ailleurs pas dans leur habitude…
Il est faux d’écrire que les appartements promis vont recevoir jusqu’à quatre familles. Dans les faits, les appartements seront partagés par deux familles au maximum. Il est vrai, qu’exceptionnellement, hier soir et pour une nuit seulement, un appartement a été partagé par trois familles.
A aucun moment le Resf 67 n’a envisagé utiliser le bâtiment Médicale A à d’autre fin que celui de proposer un toit aux familles en procédure et exclue du dispositif 115 du fait de la fin du plan hivernal. Toute autre affirmation est mensongère et ne relève que de la manipulation.
Les négociations ont été menées par deux représentants du Resf 67, deux du dal 67 et en présence d’une famille. Il est donc faux d’écrire que la proposition faite par le Sous-Préfet n’a été acceptée que par une seule personne. La proposition a été soumise aux familles sur place et ce sont elles qui ont accepté l’hébergement en hôtel et appartement plutôt que de rester et de devoir faire face à la police…
“sans aucune résistance”: Nous n’avons pas vocation à instrumentaliser les familles, avec de jeunes enfants. Notre combat politique n’est aucun cas le leur. Nous nous refusons à prendre les familles en otages.
Certes, le problème des familles non prises en charge par le dispositif 115 reste entier. Nous ne sommes pas dupes. Prétendre le contraire est une stupidité sans nom. Le Resf 67 et dal 67 ont demandé et obtenu l’accord pour l’organisation d’une rencontre avec la préfecture et le conseil général afin d’aborder cette question de façon plus générale.
Il est malheureux de constater que les faits aient pu être présentés de manière tronquée et partisane au nom d’on ne sait quelle vision politique afin de créer une polémique qui n’a aucune raison d’être et, in fine, ne profite nullement à la cause des familles. Nous réaffirmons la volonté du Resf 67 de ne jamais engager d’actions qui pourraient mettre en danger les familles, du moins sans leur accord.
Philippe et Laurence
Ps. Ceci est une réaction à l’article : “Le Préfet fait évacuer les familles demandeuses d’asile“ par Schlomo. – http://la-feuille-de-chou.fr/archives/22593 –