Que choisir?

L’Alsace ou les Dernières Nouvelles d’Alsace?

[Les deux quotidiens appartiennent au Crédit Mutuel, ce qui n’empêche pas, pour le moment, de subtiles différences dans le traitement de l’information. L’Alsace mettant à distance les déclarations, toujours rassurantes du directeur de la centrale, alors que les DNA commencent pas asséner la propagande des nucléocrates. Et le même quotidien traite de la position des voisins allemands].

L’Alsace

http://www.lalsace.fr/actualite/2011/04/30/la-centrale-de-fessenheim-se-prepare-pour-une-decennie-supplementaire

Ce que les DNA ne disent pas…

A croire que les médias allemands sont plus libres que les français…

À en juger par les questions posées hier par nos confrères, cette volonté inébranlable de préparer l’avenir de la centrale suscite la perplexité des médias allemands, Berlin ayant décidé, pour sa part, de sortir du nucléaire dans les dix années qui viennent.

DNA

Fessenheim / Visite décennale de la centrale

«La sûreté nucléaire est une obsession quotidienne»

La troisième visite décennale de l’unité de production n°2 de la centrale nucléaire de Fessenheim a démarré le 16 avril. Durant plusieurs mois, les ingénieurs vont passer au crible les installations pour savoir si elles pourront encore continuer à fonctionner sans danger durant une décennie.

Pour réussir ce test minutieux, EDF a engagé plus de 200 millions d’euros pour la maintenance et la sécurisation du site.

Un an après la troisième visite décennale de l’unité de production n°1, quelques semaines avant que l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) ne rende public son avis sur cette même visite, le réacteur n°2 de la centrale nucléaire de Fessenheim est entré lui aussi dans sa phase de révision depuis le 16 avril. Les inspections devraient se terminer en fin d’année. Pour ce check-up intégral des installations et cette réévaluation du niveau de sûreté, ce sont 15 000 activités qui sont prévues dont 80 modifications d’amélioration de la conception initiale. Pour satisfaire aux critères, EDF a investi plus de 200 millions d’euros.

Une centrale différente de celle de 1977

« La centrale d’aujourd’hui n’est plus la même que celle de 1977, insiste Thierry Rosso, directeur de la CNPE (*) de Fessenheim. La visite décennale, c’est l’occasion d’effectuer une radiographie intime des installations. Mais les améliorations de la conception initiale sont constantes. Nous sommes dans un processus de sécurisation permanent. » Un exemple donné par l’exploitant concerne le risque de tremblement de terre, pris en compte dès la construction de la centrale ce qui n’a pas empêché EDF d’effectuer «des renforcements sismiques» de certains matériels. Pour la visite décennale, ce sont 10 millions d’euros qui ont été affectés à cette préoccupation.

Trois vérifications techniques incontournables vont être menées sur place pour surveiller l’état de santé de l’unité de production n°2. Les tests concerneront l’étanchéité et la résistance du circuit primaire lors d’une épreuve hydraulique en présence de l’ASN, la solidité et l’étanchéité de la cuve du réacteur contrôlée par un robot d’inspection et l’étanchéité et la résistance de la paroi en béton du bâtiment réacteur.

Des opérations de maintenance vont accompagner ces essais. Trois générateurs de vapeur pour un coût estimé à 150 millions d’euros, le stator de l’alternateur (3,3 millions d’euros) ainsi que quatre réchauffeurs vont être remplacés. « Ces essais exceptionnels sont un moment particulier pour la vie d’une centrale . Plus de 2400 personnes, dont 1500 intervenants extérieurs, peuvent travailler en même temps sur le site en cas de pics d’activité, souligne Thierry Rosso qui explique le montant total des investissements, supérieur à celui de la visite décennale du réacteur n°1, par les grosses opérations de maintenance.

«Un retour d’expérience de Fukushima»

Conscient que les événements récents au Japon ont institué une nouvelle donne dans la relation des usagers avec le nucléaire, le directeur de la centrale tient à prendre du recul. « Les activités de la visite décennale ont été pensées en amont et validées par l’ASN. Évidemment, il y aura un retour d’expérience de Fukushima qui sera intégré. D’ailleurs, selon la volonté du Premier ministre, un audit sera réalisé avant la fin de l’année sur chaque réacteur autour de cinq thèmes dont les risques sismiques et d’inondation. »

Des mesures qui n’ont pas calmé l’ardeur des associations antinucléaires qui ont encore manifesté lundi dernier en nombre sur les ponts du Rhin. Face au questionnement, qu’il dit comprendre, Thierry Rosso se veut rassurant. « Pour qu’une centrale nucléaire fonctionne, il faut deux choses: la transparence et la sûreté. Nous informons en permanence les habitants des alentours et on constate que les communes les plus proches de la centrale sont les plus sereines. Et pour ce qui est de la sûreté nucléaire, c’est bien évidemment une obsession quotidienne qui va bien au-delà d’une visite décennale. »

J-T.W

A propos:

“…les communes les plus proches de la centrale sont les plus sereines…”

ILS y ont mis le prix…