SAV

J’ai reçu ça, au lendemain de la publication dans les DNA d’un point de vue du caporal-chef Robert Grossmann sur la Constitution de 1911…et de ma réponse:

http://la-feuille-de-chou.fr/archives/23729

Bonjour,

J’ai lu votre réponse au caporal-chef Robert, j’ai vraiment bien aimé.

Cela s’ajoute aux nombreuses approbations de participants au Colloque de l‘Institut du droit local tenu au Conseil régional dont plusieurs ont avoué avoir bien ri…

Le premier adjoint au maire de Strasbourg, Robert Hermann, y a même fait une allusion en forme de clin d’œil lors de la réception des participants au Colloque à l’Hôtel de Ville de Strasbourg hier vers 13h.

Colloque IDL Constitution de 1911 en Alsace

Colloque IDL Constitution de 1911 en Alsace
20 mai 2011

Certaines réactions, inattendues, quant à leur auteur, sont annoncées et seront publiées ici dès réception, avec son accord.

Les DNA avaient publié cet article

Réhabilité par sa petite-fille

http://www.dna.fr/fr/infos-generales/monde/info/4612758-Anne-Ott-et-Edmond-Sieber-Temoignage-Rehabilite-par-sa-petite-fille

Anne Ott et Edmond Sieber / Témoignage

Réhabilité par sa petite-fille

Dédié à Edmond et Catherine, un couple né à l’époque du Kaiser et ayant vécu deux guerres mondiales mais surtout une injuste épreuve après la Libération, ce livre intrigue par sa double signature, celle d’Anne Ott et d’Edmond Sieber. La plume de la petite-fille, mise au service de l’honneur de son grand-père.

Suspect pour les nazis mais collabo nazi pour les juges français, un Européen victime de l’épuration : Edmond Sieber. (Photo extr. du livre)

Suspect pour les nazis mais collabo nazi pour les juges français, un Européen victime de l’épuration : Edmond Sieber. (Photo extr. du livre)

Sur la page de couverture, un cahier d’écolier et des phrases écrites en allemand. La langue dans laquelle Edmond Sieber, qui parlait aussi français, relata les faits qui marquèrent sa vie entre le 1 er… septembre 1939 et 1947, date du procès qu’on lui fit au tribunal de Metz à la suite de deux ans de détention.

Il avait importé des machines allemandes…

Il avait 54 ans, était marié et père de deux filles. La justice française qui l’accusait d’être un agent du SD (Sicherheitsdienst) le condamna à trois ans de prison. Un fait caché à Anne, la petite-fille de cet Edmond, décédé avant sa naissance et dont elle ne connaissait que le regard énigmatique sur une photo.

Qui était donc ce grand-père dont l’absence pesait si lourd ? Anne Ott se rappelle de la complexité de l’histoire alsacienne vue par une gamine des années 60. À chaque commémoration du 11 novembre, on leur parlait de l’histoire des poilus en chantant la Marseillaise alors que les hommes de la région avaient combattu dans l’armée allemande. «C’est à n’y rien comprendre. Et effectivement, longtemps, je n’y ai rien compris.»

Parce que «l’histoire officielle et son puissant rouleau compresseur» est souvent amnésique, l’auteure s’est mise en route vers ce grand-père victime de pseudo-patriotes. Une des rares choses attachées dans la mémoire familiale à cet Apapa, c’est sa croix militaire allemande, obtenue suite à un combat en 1917. Première étape d’une longue marche qui conduira Anne aux archives de Metz et à Queuleu. Sur la colline, son arrière-grand-père Otto Sieber, venu en Alsace-Moselle comme d’autres Allemands après le traité de Francfort, avait fait construire une maison. Et c’est dans le fort de Queuleu, qu’Edmond fut interné, malgré des témoignages en sa faveur.

Des gens de Lutzelbourg l’avaient dénoncé en utilisant le grand air de la calomnie. Facile à faire accepter par un tribunal zélé. Prison, dégradation nationale, interdiction de résider dans les trois départements et confiscation d’un quart de ses biens. Un coup dur qui affligea au physique et au moral Edmond, brave représentant de commerce qui avait eu le tort d’importer en Alsace du matériel agricole allemand dans les années 30 mais qui aimait son pays au point de s’être porté volontaire dans l’armée française en 1939 (il fut pour cela exclu de la DVG -Deutsche Volksgemein-schaft-) et d’avoir sauvé clandestinement des résistants mosellans. Suspect pour les nazis mais collabo nazi pour les juges français, un Européen victime de l’épuration, réhabilité avec style par sa petite-fille.

Marie Brassart-Goerg

? «Les pieds dans le plat», petites et grandes histoires, 205 pages, 20  €, Les éditions Otto, BP 90107, 67303 Schiltigheim cedex, www.lechevalierdelapassoire.eu