L’armée israélienne utilise des inventions pures et simples pour affirmer des liens financiers de la flottille avec le Hamas
Posté par Ali Abunimah le 30-06-2011
L’armée israélienne a prétendu aujourd’hui qu’il y avait des « liens financiers sans provision » entre la flottille vers Gaza et le mouvement palestinien Hamas. Mais leurs déclarations reposent sur des affirmations sans fondement et sont des inventions pures et simples.
Dans un communiqué de presse, l’armée israélienne a fait les affirmations sensationnelles suivantes :
D’après les services de renseignement de l’armée israélienne, l’organisation terroriste Hamas et plusieurs organisations derrière la flottille Gaza 2011 ont des sources de financement similaires. Trois fonds de bienfaisance islamique de la Coalition de bienfaisance du Hamas financent le Hamas et certaines organisations connectées à la flottille Gaza – 2011.
Le comité de presse se focalise sur la « Campagne européenne pour mettre fin au siège de Gaza (ECESG) » et affirme :
Le ECESG, une des organisations dirigeantes de la flottille, est une organisation parapluie située au RU de plus de trente organisations situées en Europe ; Elle soutient ouvertement le Hamas. La plupart de ces organisations – fondées comme des branches des Frères musulmans en Europe – participe à la flottille Gaza 2011. Des sources militaires israéliennes ont découvert que certaines de ces organisations parapluies sponsorisent l’activité terroriste du Hamas dans la Bande de Gaza.
Arafat Madi Mahmoud Shukri
L’armée israélienne n’a absolument présenté aucune preuve pour appuyer sa liste interminable d’accusations habituelles, excepté pour une seule connexion soi-disant accablante :
Le président de l’ECESG, le Dr. Arafat Madi Mahmoud Shukri a aussi servi comme président du Centre de retour palestinien (PRC). Vu les liens flagrants du PRC avec le Hamas, il a été déclaré illégal en Israël.
Pourtant, cette information est fausse. Le directeur-général du PRC, Majed al-Zeer à déclaré à The Electronic Intifada que Shuri n’est pas et n’a jamais été président du PRC. De plus, la connexion – même si elle était vraie- ne prouve rien du tout.
Les inventions de hier sont les preuves d’aujourd’hui
En janvier, The Electronic Intifada rapportait les efforts d’Israël pour diffamer, saboter et attaquer le PRC :
Le Centre de retour palestinien (PRC) une organisation de défense basée à Londres, est devenu la dernière cible de diffamation et de tentative de sabotage de la campagne incessante d’Israël contre des groupes et des personnes actives dans la promotion de la question de la Palestine et des droits humains palestiniens.
D’après la déclaration du 27 décembre 2010 du ministère de la défense israélien, le PRC est impliqué dans l’initiation et l’organisation d’activité radicales et violentes contre Israël et l’Europe, tout en délégitimant le statut d’Israël comme nation parmi la communauté européenne – (Un affilié européen du Hamas jugé illégal par le Ministère de la défense, – 27 décembre 2010).
Les services de sécurité israéliens ont accusé le PRC d’être « un affilié du Hamas » ce qui a été suivi par un décret signé par le Ministre de la Défense Ehud Barak déclarant que l’organisation était « illégale » en Israël.
L’attaque contre le PRC semble être le dernier épisode dans une campagne par des soi-disant ONGs en Israël, coordonnées avec le gouvernement israélien, pour accuser des groupes plaidant pour les droits des Palestiniens en Europe, aux US et ailleurs de « délégitimer » Israël. Le mois dernier, deux de ces organisations ont issu des rapports accusant Londres, et le RU, en général, d’être des centres de « délégitimisation ».
Israël n’a jamais présenté non plus la moindre preuve pour soutenir ses accusations à sensation contre le PRC, qui continue à fonctionner comme une organisation légale faisant un travail normal d’information et de défense, comme nous l’avons rapporté.
Les « preuves » d’Israël de liens financiers entre le Hamas et la flottille reviennent à la soi-disant implication d’une seule personne dans une organisation diffamée sans fondement dans le passé, avec un autre groupement de solidarité pour la Palestine qu’il diffame maintenant. En d’autres mots, Israël cite ses propres inventions comme « preuves ».
La presse militaire israélienne publie aussi des affirmations – sans présenter l’ombre d’une preuve – que deux organisations européennes « sont ouvertement et intimement impliquées dans des activités de bienfaisance du Hamas ainsi que dans des actions pour briser illégalement le blocus naval imposé légalement à Gaza. »
Si Israël avait vraiment la moindre preuve, il la présenterait. Comme il n’en a pas, il doit avoir recours à cette sorte de tactique de diffamation risible basée sur ses propres inventions.
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