Ce dimanche matin “jour du seigneur” en Alsace-Moselle sur France Inter

Bientôt en podcast!

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Un déséquilibre certain dans le temps laissé aux partisans que rien ne bouge en Alsace,dont les responsables de l’Institut du droit local, quant à la présence des religions concordataires, à l’école et dans l’espace public citoyen, et les partisans de la laïcité représentés seulement par Roland Pfefferkorn, membre de Laïcité d’Accord. Il va falloir du courage et de la détermination au président Hollande, pour appliquer son programme laïque!

Précisons de suite que l’idée de graver dans le marbre constitutionnel l’exception alsacienne-mosellane, tout en introduisant (elle y est déjà) la laïcité dans cette Constitution de la Ve Rép. est un cadeau “divin” aux défenseurs de la religion à l’école, des ministres des cultes payés par le Ministère de l’Intérieur, et de la nomination de l’évêque de Strasbourg par le pape et le président de la Rép.

Et si les musulmans demandent pour des raisons d’égalité compréhensible, l’extension de cette situation à leur culte, de même qu’une faculté de théologie musulmane comme existent des facultés (publiques) de théologie catholique et protestante,cela réjouit les autres cultes qui se verraient ainsi renforcés.

Rappelons enfin comme on l’a écrit il y a peu, pour le pacte de fraternité judéo-musulmane, signé à l’Hôtel de Ville avec la bénédiction du sénateur-maire Roland Ries, que pas un représentant des familles de pensée agnostique, athée, humaniste ou rationaliste n’a été invitée.

N’y aurait-il de fraternité que religieuse? On attend les réactions des francs-maçons…

Une réaction de Rudolf Bkouche, professeur de mathématiques retraité et membre de l’UJFP

deux remarque sur l’émission

1- L’un des interviewés explique que le Concordat est un traité entre Etats et qu’il ne peut donc être remis en cause. Mais c’est bien ce qui s’est passé en 1905 et rien n’empêche que cela se passe en 2012.
Il faudrait peut-être que ces partisans du maintien du Concordat en Alsace-Moselle comprennent que la séparation de l’Eglise et de l’Etat a libéré l’Eglise autant que l’Etat.

2- Sur l’enseignement.
A entendre certains discours, et ici ce sont des discours d’élèves, l’enseignement religieux permet de mieux connaître les religions.
Mais on apprend sur les religions dans les cours d’histoire. Comment comprendre l’histoire si on parle pas des religions, que ce soit à propos des Croisades ou à propos des guerres de religion du XVIème siècle. Ce sont les cours d’histoire qui m’ont donné envie de visiter les cathédrales. Et, plutôt qu’un cours de religion, c’est l’étude de l’histoire qui permet de comprendre pourquoi les documents du Musée de la Cathédrale de Strasbourg sont écrits en allemand, qui permet de comprendre que les relations entre la Chrétienté et l’Islam sont complexes entre les échanges culturels et scientifiques et les actions guerrières. Il faut bien rappeler que l’un des premiers textes islamophobes est la Chanson de Rolland. Et c’est le cours de français qui m’a permis de lire Pascal et de comprendre la théorie de la grâce, ce qui a permis au juif athée que je suis de parler du jansénisme dans un cours d’histoire des mathématiques où je parlais de la démonstration (c’est d’ailleurs l’histoire des sciences qui m’a conduit à m’intéresser à l’histoire des religions). Sans oublier le cours de philosophie.
Il est vrai que c’est un laïcard qui a cru devoir écrire un rapport sur l’enseignement du fait religieux en oubliant que l’on apprend à connaître la religion à travers les enseignements d’histoire, de littérature et de philosophie.

En fait, lorsqu’on parle d’enseignement des religions, on ne parle pas d’un enseignement historique ou scientifique. Celui-là existe déjà. On parle de donner la parole aux représentants des religions. Et chacun a droit à l’enseignement de sa religion, une drôle de façon d’enseigner le fait religieux.

Rudolf Bkouche

Des auditeurs écrivent à France Inter

Un contre-poison au tout religieux:
http://www.laicitedaccord.com/