Dans les DNA du jour, Philippe Dossmann se paye (trop) discrètement la tête de la droite strasbourgeoise -pas le site de ce nom, plus à droite encore- mais les élus de droite qui, grands amateurs de politique politicienne, se déchaînent contre les déclarations (certes pas très futées) du nouveau dircab de Roland Ries, le dénommé Patrick Pincet (moi, je rêve) un sous-préfet.
Le journaliste, qui a droit, ce coup, promotion, à une colonne quasi éditoriale, en première page du cahier Strasbourg et sa région, termine son papier ainsi:
“Cela se voit parfois au…sommet de l’État.”
Et comment!
Bravo Dossmann!
Comme on n’est pas sûr que cette fine allusion soit comprise par tous les lecteurs du Chournal qui ne parlent pas le Politicien, alors, décryptons!
C’est une trop discrète allusion à tel conseiller spécial du président de la République, qui, non content de rédiger les grands discours (creux) en général pleins de références piquées à la gauche, de Dakar au Vercors (il ne craint pas les extrêmes de température), se répand aussi régulièrement dans les médias, alors qu’il ne détient aucun mandat républicain.
On aura peut-être reconnu le soi-disant gaulliste de gauche, Henri Guaino. Mais il y a aussi un certain Guéant, moins disert sur la place publique que son alter-ego. Il en faut deux, comme ça, le président à 38 % de satisfaction, peut choisir.
lu dans les DNA et colorisé par f2c:
Le directeur de cabinet a-t-il outrepassé ses prérogatives ?
Après s’être émus (hier dans les DNA) des propos du directeur de cabinet du maire de Strasbourg, des membres de l’opposition strasbourgeoise sont remontés au créneau dans la foulée de sa déclaration qui a suivi – Patrick Pincet « maint[enait] » que « l’ambiance générale [était] délétère dans le débat public » dans les « blogs » de la sphère politique locale.
Cosignataires d’une « lettre au directeur de cabinet du maire », Robert Grossmann, Pascal Mangin, Anne Schumann et Jean-Emmanuel Robert ne sont pas loin de penser que le directeur de cabinet a outrepassé ses prérogatives de collaborateur du maire, en sortant de son tacite devoir de réserve sur les appréciations politiques dans les débats à Strasbourg.
Vers un super-conseiller ?
« Jusqu’à ce jour, nous ne pensions pas que votre rôle consistait à exprimer publiquement des jugements politiciens sur les débats entre les groupes au conseil municipal. Ces prises de position sont, en principe, réservées aux élus du peuple », considèrent les quatre élus « gaullistes et centristes » qui ne comptent pas en rester là.
C’est donc sur le terrain « politique » qu’ils contre-attaquent pour la deuxième fois, critiquant le directeur de cabinet du maire, ainsi que du président de la CUS : « Laisser clairement entendre que notre mise au point [ndlr : sur le nombre de voitures incendiées le soir de la St-Sylvestre] aurait créé un climat délétère et serait par conséquent à l’origine du badigeonnage du domicile de Roland Ries, signé d’une croix celtique, emblème des néo nazis, est une injure publique que nous ne pouvons tolérer », mentionnent-ils dans leur missive.
Et les quatre élus de conclure : « L’affaire est grave et met en cause notre honneur d’élus républicains », tout en attendant ses « excuses publiques dans les plus brefs délais ».
Y aura-t-il des excuses ? Rien n’est moins sûr, dans la mesure où Patrick Pincet a évité la faute hier en recentrant judicieusement le lieu de ce débat dans la sphère nébuleuse du Net… et en diluant son propos dans l’appel à la « dignité ».
Qui plus est, personne ne connaît le périmètre exact du poste de cet ex-sous-préfet, hormis le maire et le président de la CUS – vu qu’ils l’ont défini ensemble. Avec précision. Et rien ne dit qu’il n’est pas élargi par rapport à ses prédécesseurs à ce poste. Cela se voit parfois au… sommet de l’Etat.
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