source : http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=124833&language=fr
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16/02/2010 Le secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah a levé d’un cran ses menaces contre l’ennemi sioniste, préconisant une nouvelle équation en cas de guerre israélienne contre le Liban: ” Si vous bombardez nos infrastructures libanaises, la résistance fera de même et bombardera les infrastructures israéliennes où qu’elles soient situées” a-t-il scandé devant des milliers de Libanais rassemblés dans la Banlieue-Sud, à l’occasion de la semaine du martyre des dirigeants. Lors d’un discours prononcé l’an dernier, lors d’une commémoration similaire, Sayed Nasrallah avait annoncé l’équation de guerre suivante, celle de Tel Aviv contre La Banlieue-Sud, alors que celle de la guerre 2006 avait été celle de Tel Aviv contre Beyrouth. LES IDEES PRINCIPALES DU DISCOURS Nous renouvelons en cette occasion nos condoléances pour la perte de nos chers martyrs, et en même temps nos félicitations parce qu’ils sont en fin de compte les premiers victorieux. Ils représentent notre gloire et notre fierté. Je vais évoquer les défis actuels et notre stratégie pour y faire face. Lorsque nous nous rappelons ces dirigeants et que nous étudions leur vie et leurs comportements, nous trouvons des caractéristiques communs: la foi, la piété, la fidélité, la franchise, l’amour des autres… Ce point commun est leur jeunesse. Ils étaient tous jeunes et avaient le sentiment de responsabilité. Ils travaillaient sur le chemin de Dieu pour que la nation vive dignement, librement, et en toute sécurité. Ces jeunes dirigeants ont pu créer des générations de jeunes qui ont pris en charge de résister, d’endurer et de réaliser les victoires. Ces jeunes constituent actuellement le plus important facteur de la force du Liban, ces jeunes sont prêts à se sacrifier pour protéger leur pays. C’est le legs de ces dirigeants martyrs. Actuellement, et face aux derniers défis, plusieurs questions sont posées. Hélas, nous devons chaque fois reposer les mêmes questions, car certaine s ne veulent pas tirer les leçons de notre expériences ni celles des autres expériences historiques dans le monde. Et nous voilà de nouveau évoquer de nouveau les choix et les moyens. Ce qui est étrange c’est qu’au Liban nous discutons même les évidences. Dans toutes les sociétés il y a toujours des lois et des principes. Partout on dit que seule la force peut protéger les hommes, que les faibles n’ont pas de place, que seuls les forts peuvent réaliser leurs objectifs. Sur le plan interne, je dois saluer les positions officielles du chef de l’Etat, du chef du gouvernement, du président du parlement, du commandant de l’armée, et des autres hauts responsables et dirigeants de partis libanais qui rejettent les menaces et affirment l’unité du Liban face aux défis. De même, j’apprécie fort les positions du président de la République et du chef du gouvernement qui insistent sur ce point dans leurs multiples périples. Or, certaines parties au Liban parlent des prétextes. Elles disent: “Nous rejetons les menaces israéliennes mais il ne faut pas présenter d’alibi à “Israël”. Ces propos sont faux, Israël n’a pas besoin de prétextes pour attaquer n’importe quel pays .Il en est ainsi depuis 1948, Israël n’a pas besoin d’alibis. Il peut par exemple commanditer un assassinat manqué quelque part, en imputer la responsabilité au Hezbollah, à la Syrie ou au Hamas pour les agresser ensuite. Certaines parties imputent à la résistance toute responsabilité de confrontation. Nous sommes prêts à débattre de cette idée, pour démontrer sa fausseté. Or, une pensée plus dangereuse commence à faire son chemin dans quelques cercles restreints. Elle met en question l’existence de cette résistance. Elle considère que le simple fait que la résistance existe, même si elle ne fait rien, constitue un prétexte suffisant pour pousser Israël à agresser le Liban. Ces propos sont très dangereux parce qu’ils justifient toute attaque israélienne dans l’avenir, même sans que la résistance ne présente aucun prétexte. Il semble que ceux qui la prônent sont mécontents du calme qui règne à la frontière, et donc, ne trouvent pas d’alibi pour attaquer le Hezbollah. Ils recourent à la condamnation de l’existence de la résistance. Ce sont des propos très dangereux car il se peut qu’ils soient un appel à la guerre? Sur le plan israélien, la situation stratégique d’Israël depuis son double échec dans ses deux guerres contre le Liban et Gaza, est la suivante: Pour nous, Israël se trouve dans l’impasse; il est incapable d’imposer la paix selon ses propres conditions, ni faire la guerre. Il ne peut obtenir une paix sans restituer le Golan à la Syrie, les hameaux de Chébaa et les collines de Kfar Chouba (au Liban ndlr), sans oublier les territoires palestiniens. Est-ce que les Israéliens sont capables d’imposer aux peuples et aux pays arabes une paix sans restituer les terres dont AlQuds et permettre le retour des réfugiés ? Et ce avec tout notre respect pour l’Initiative arabe. Pour nous, les Israéliens ne peuvent pas mener de nouvelle guerre, ils sont en train de rechercher de nouvelles armes, mènent des exercices, et souffrent toujours de problèmes de recrutement. Je vais vous dire, et je m’adresse aux Israéliens aussi, ceux dont les dirigeants ne cessent de tromper: le dôme d’acier relève plus de la fiction que de la réalité, il coûte très cher et son efficacité est très limitée. Premièrement en brandissant la menace de guerre: si vous faites ceci, si vous faites cela, la guerre sera déclenchée… si vous livrez telle arme au Hezbollah… Deuxièmement, ils ont recours aux opérations sécuritaires, en tuant les dirigeants responsables des préparatifs de guerre, à l’instar de Hajj Imad, et de hajj Mabhouh… Troisièmement, ils tentent de semer la discorde et la zizanie. L’obstacle essentiel face à la réconciliation inter palestinienne est Israël, et toute partie arabe qui torpille cette réconciliation sert les intérêts d’Israël et est impliqué avec lui. Au Liban, les tentatives de zizanie n’ont pas cessé. Pourquoi Libermann (le chef de la diplomatie israélien, ndlr) dit-il alors que c’est le Hezbollah qui est derrière l’assassinat de l’ancien Premier ministre le martyr Rafic Hariri. Cette version a été lancée par Der Spiegel et a été reprise par le Monde dernièrement. C’est pourquoi nous devons considérer ce genre de menaces comme étant plus une guerre psychologique menée contre le peuple et le gouvernement libanais, tout en voulant entraver les efforts de la résistance dans son perfectionnement militaire. Elles permettent aussi de lever le moral de la société israélienne, en persuadant les gens que l’armée israélienne est prête à l’attaque… Deuxièmement, au cas où ces menaces visent à préparer la guerre, qui n’est certes pas pour bientôt, comment devrions nous faire pour l’affronter? Nous en avons l’expérience. Il y a quelques jours, Barak (le ministre de la guerre israélien ndlr) a menacé la Syrie de guerre Quelques heures plus tard, tous les responsables israéliens se sont succédés pour dire qu’ils ne veulent pas faire la guerre à la Syrie. Nous au Liban, nous procédons de la même manière. A plusieurs reprises, Barak a menacé d’une victoire éclair, catégorique, et certaine, et dont le but est d’éradiquer la résistance, et tout ce qui tourne autour d’elle. Il y a quelques mois, Barak a utilisé des propos que j’avais moi-même évoqués, je pense lors des obsèques de Hajj Imad (Moughniyé ndlr). J’avais dit alors que si vous observez tout au long de la frontière, vous ne verrez rien. Mais si vous regardez un peu plus loin, vous verrez des dizaines de milliers de combattants armés jusqu’aux dents, et qui attendent. |
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