http://www.romandie.com/news/Le-Premier-ministre-palestinien-appelle-a-la-tenue-delections-a_RP/484683.rom
Le Premier ministre palestinien appelle à la tenue d’élections à Jérusalem-Est, des ministres s’installent à Gaza
Ramallah (Territoires palestiniens) – Le Premier ministre palestinien Rami Hamdallah a demandé mercredi à la communauté internationale de faire pression sur Israël afin que les prochaines élections palestiniennes aient également lieu à Jérusalem-Est occupée et annexée.
Le gouvernement d’union palestinien, qui a été intronisé lundi, est chargé de préparer des élections présidentielle et législatives dans les Territoires palestiniens d’ici la fin de l’année, selon les termes de l’accord de réconciliation signé le 23 avril entre l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), dominée par le parti nationaliste Fatah de Mahmoud Abbas, et le mouvement islamiste Hamas.
Le Premier ministre a renouvelé l’appel du gouvernement palestinien auprès de la communauté internationale pour qu’elle intervienne et fasse pression sur Israël pour que les élections soient organisées à Jérusalem-Est, a indiqué un communiqué du bureau de M. Hamdallah à l’issue d’une rencontre à Ramallah (Cisjordanie) avec des diplomates étrangers, dont le directeur du bureau du représentant du Quartette pour le Proche-Orient (ONU, Union européenne, Russie et Etats-Unis) à Jérusalem, Mark Singleton.
Le gouvernement ne pourra pas garantir le caractère libre et démocratique de ces élections sans Jérusalem-Est, souligne le communiqué.
Les Palestiniens veulent faire du secteur oriental de la ville la capitale du futur Etat de Palestine tandis qu’Israël considère Jérusalem comme sa capitale indivisible. La communauté internationale, Etats-Unis compris, ne reconnaît pas l’annexion de Jérusalem-Est, occupée et annexée depuis 47 ans.
Tony Blair, l’envoyé spécial du Quartette au Proche-Orient a téléphoné mercredi à M. Hamdallah et salué l’engagement du gouvernement à respecter les accords, traités et initiatives internationales auxquels l’OLP a adhéré, a ajouté le bureau du Premier ministre palestinien, Rami Hamdallah.
Le nouveau gouvernement, composé de personnalités indépendantes et soutenu par le Hamas, a prêté serment lundi et a tenu mardi à Ramallah (en Cisjordanie occupée) son premier conseil des ministres.
Depuis l’intronisation de son gouvernement, Rami Hamdallah a multiplié les rencontres avec des représentants de la communauté internationale, dont le coordinateur de l’ONU pour le processus de paix au Moyen-Orient, Robert Serry, à qui il a affirmé que la principale mission du nouveau gouvernement était de préparer des élections démocratiques.
Le gouvernement de consensus national pourrait se rendre bientôt à Gaza, emmené par le président palestinien Mahmoud Abbas, selon les médias palestiniens. Ce serait la première visite de Mahmoud Abbas dans l’enclave palestinienne depuis 2007 et les violents affrontements entre les militants du Fatah et ceux du Hamas.
Toutefois, aucune date n’a encore été fixée, a-t-on appris de source proche de la présidence palestinienne.
Israël a déjà décidé, en guise de représailles, d’interdire aux nouveaux ministres palestiniens de circuler librement entre la Cisjordanie, dont les zones autonomes sont administrées par l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas, et la bande de Gaza contrôlée par le Hamas.
A Gaza, deux ministres du nouveau gouvernement originaires de l’enclave sous blocus israélien –le ministre de la Justice Salim al-Saqa et son confrère de l’Habitat et des Travaux publics, Moufid al-Hasayneh– se sont installés mercredi dans leurs bureaux après que le Hamas en ait rendu les clés conformément à l’accord de réconciliation.
Deux autres membres du gouvernement d’union doivent prendre possession de leurs ministères dans les prochains jours à Gaza.
(©AFP / 04 juin 2014 21h02)
Aucun commentaire jusqu'à présent.