LETTRE OUVERTE AU PREFET A PROPOS DES

VIOLENCES POLICIERES DU 6 MARS LORS DE LA MARCHE DE FEMMES

A l’appel d’un collectif
d’associations féministes, d’organisations et d’individues, un cortège de 300
femmes de tout âge et de tout horizon s’est réuni samedi 6 mars, à 21h, place
Arnaud Bernard (Toulouse) pour une marche. Cette marche de femmes était
organisée à l’occasion de la journée internationale des luttes des femmes pour
dénoncer les violences qu’elles vivent au quotidien et pour se réapproprier la
rue la nuit.

Rapidement, la marche a été
interrompue par la police interpellant
violemment une manifestante en la plaquant au sol, la tête maintenue par le
genou d’un policier, pendant qu’un
autre la menottait, tout cela pour avoir taggé
un slogan féministe. Les autres manifestantes révoltées par cette brutalité se sont rapprochées pour dialoguer avec la
police et négocier pour qu’ils la relâchent. Leur réponse a été des coups de
matraque d’une extrême violence, blessant nombre d’entre elles. Suite à cela, certaines
ont dû partir aux urgences, le cortège a pris le chemin du Commissariat pour
soutenir la jeune femme interpellée
jusqu’à sa libération. Celle-ci a reçu de nombreuses insultes sexistes et
humiliantes de la part des policiers. Il
est important de souligner qu’au cours du trajet, deux hommes ont violemment
agressé des manifestantes sans être, à aucun moment, inquiété par la police.

Nous avons aujourd’hui
l’intention de porter plainte contre
ces violences policières.

Nous rappelons que le 15 novembre
2009, à l’occasion d’un rassemblement féministe pour la défense du droit à
l’avortement, la police avait choisi de permettre aux anti-IVG de tenir leur
prière collective devant la préfecture. Ce jour-là, les militant-e-s féministes
avaient été, également, victimes de violences policières et d’une arrestation.

Nous dénonçons cette répression
récurrente et nous exigeons un rendez-vous avec le Préfet de la Haute-Garonne
pour obtenir des explications concrètes sur les violences qui ont été commises
par les forces de l’ordre lors de la marche de nuit du 6 mars 2010. Nous
réclamons qu’une enquête soit ouverte afin de connaître l’ensemble des
responsables.

Nous donnons rendez-vous mercredi
à toutes les personnes souhaitant nous soutenir dans notre démarche : mercredi
17 mars, à 17h30 devant la Préfecture, place St Etienne

Nous réaffirmons que cette
répression ne bâillonnera pas les féministes qui continueront à lutter pour
l’émancipation des femmes.

RDV MERCREDI 17 MARS À 17h30, DEVANT LA
PRÉFECTURE, PLACE ST ETIENNE.

Signé
par : les Bagdam, des femmes du collectif Midi Pyrénées droit des femmes,
Marche mondiale des femmes 31, Mauvais Genre, Griselidis, L’ébranleuse,
Collectif femmes algériennes, DAL Toulouse, Mix-Cité 31, Réseau féministe « Ruptures 31 »,
Solidaires 31, AGET FSE, FSU 31, Sud étudiant-e-s 31, Alternative
Libertaire, Europe Ecologie, NPA, et des individues…