A cause du blocus israélien sur Gaza, Ziad Medoukh ne pourra pas se rendre à l’université du Havre
Ziad Medoukh, directeur du département de français de l’université Al-Aqsa de Gaza en Palestine, Coordinateur du Centre de la paix, chercheur, poète et écrivain d’expression française, qui devait se rendre en France du 20 janvier au 10 février 2015 pour participer à des colloques, séminaires, projets de recherche, et conférences, organisés par l’université du Havre , ne pourra hélas sortir de Gaza, en raison du blocus israélien et de la fermeture des passages qui relient la bande de Gaza à l’extérieur.
Il est professeur-chercheur invité par le Groupe de Recherche “Identités et Cultures” de l’université du Havre. En plus de sa participation à des projets de recherche avec les collègues français, il devait donner plusieurs interventions et conférences universitaires sur l’enseignement du français en Palestine et dans la bande de Gaza, la Francophonie en Palestine, l’éducation comme forme de résistance, les universités de Gaza face au blocus et l’éducation pour la paix.
Il devait aussi donner dans plusieurs villes en France, d’autres conférences sur la situation actuelle dans la bande de Gaza, conférences organisées par le mouvement de solidarité avec le peuple palestinien.
Malgré les efforts considérables du Consulat de France à Jérusalem qui a servi de coordinateur afin d’aider l’universitaire palestinien à sortir, et malgré l’obtention de toutes les autorisations de sortie, Ziad Medoukh restera bloqué dans sa prison à ciel ouvert, comme toute la population de cette région sous blocus israélien depuis plus de huit ans.
C’est la quatrième fois en six mois qu’il ne peut voyager en dehors de Gaza pour participer à des colloques et conférences internationales.
Les difficultés de sortie de cet universitaire montrent la dure réalité vécue par toute une population enfermée, qui subit un blocus inhumain, et qui vit dans des conditions insupportables. La bande de Gaza est toujours occupée par l’armée israélienne qui contrôle le ciel, les frontières et la mer
Presque cinq mois après l’arrêt de la nouvelle offensive israélienne de l’été 2014, et malgré les promesses internationales de faire pression sur le gouvernement israélien afin qu’il ouvre les frontières et permette la reconstruction de cette région détruite, rien ne change : le blocus est toujours en place, les frontières sont toujours fermées, et l’armée de l’occupation israélienne maintient toujours sa présence sur tous les passages. La dure réalité qu’il faut que le monde sache est que NOUS SOMMES TOUJOURS OCCUPES A GAZA
Pour voyager à l’étranger, les Palestiniens de Gaza sont obligés de passer, soit par le passage de Rafah au sud , à la frontière avec l’Egypte, soit par des passages israéliens souvent fermés et interdits pour eux.
Des centaines d’étudiants ont perdu leurs bourses et inscriptions aux universités étrangères et des dizaines d’universitaires ne peuvent participer à des conférences et rencontres scientifiques à l’étranger à cause de ce blocus qui viole le droit international, devant le silence complice d’une communauté internationale officielle qui ferme les yeux.
Il est très difficile d’imaginer qu’en 2015, il y ait toujours un peuple, tout un peuple, enfermé, encerclé, occupé et interdit de sortir de son pays. Quelle injustice !
Ziad Medoukh remercie l’université du Havre pour son invitation, et en particulier, pour ses efforts, son organisation et son soutien, Anouk Guiné, de la Faculté des relations internationales. Il remercie aussi tous les amis solidaires, de leur mobilisation pour la cause palestinienne, la cause de justice.
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