Siné-hebdo, c’est le pénultième ce mercredi.
Siné-Hebdo sortira, hélas, son dernier numéro, collector, le 28 avril.
Le seule chose réjouissante, dans cette triste disparition, c’est qu’on échappera enfin aux conneries de Michel Onfray, qui, cependant sévit ailleurs, et même presque partout.
Ainsi dans sa chronique du jour, finement intitulée “Arbeit macht freie?”, il s’en prend grossièrement à Hegel, un véritable philosophe, lui, qui serait rien moins que l’inspirateur de l’hitlérisme!
Si un élève de Terminale avait écrit cette stupidité, du temps qu’on corrigeait leurs copies au bac, on aurait diminué sa note de quelques points pour confusion mentale.
Mais à notre époque, plus c’est gros, plus ça passe!
Où ça casse!
Voici ce que l’Onfray (avec n’importe qui) jacule:
“Pas étonnant enfin qu’à l’entrée des camps nazis, on puisse lire en lettres forgées: “Arbeit macht freie” – “le travail rend libre”, une expression empruntée à la philosophie du droit de Hegel.”
Zéro pointé, Onfray!
Onfray méprise ses lecteurs, et le peuple auquel il prétend s’adresser en son université , car il sait pertinemment que cet éloge du travail correspond au moment où l’esclave se rend maître de la nature, de son désir, et de son maître, et donc que ce travail est effectivement libérateur.
Rien à voir avec la devise d’Auschwitz, ni avec le “travailler plus” de Sarkozy.
Hegel a eu une postérité de droite (à partir de l’État prussien) et une de gauche, Marx, Engels, Lénine, etc
Les rapports entre Hegel et ses héritiers du mouvement dit ” néo hégélien ” est pourtant évident : ainsi ces derniers ont ont pu travailler tout au long du Troisième Reich à l’élaboration et au soubassement philosophique du nouveau droit germanique. Ils ont notamment collaboré aux diverses revues commanditées par Hans Frank, le funèbre bourreau de la Pologne, et ont pour certains accédé à des postes clé dans l’université allemande après 1933…
Tous ont conservé leur titre et leur poste ainsi que la possibilité
de publier jusqu’à la fin des années nazies, comme en témoigne leur production continue jusqu’aux années de dénazification…
Le professeur de Philo que vous avez été a sans doute du lire Karl Popper qui accuse la pensé hegelienne d’être le ferment du totalitarisme nazi par le culte sans faille de l’Etat qu’il met en avant !
Et si Onfray et le jeune bachelier avait raison contre le professeur des universités ?
[…] http://la-feuille-de-chou.fr/archives/8792 […]
pour Sade, ce pauvre Onfray, comme d’autres, confond la littérature et le réel
ceci dit, Pasolini aussi a mis en scène un des livres les plus terrifiants de Sade en le situant pendant la République de Salo de ce cher Mussolini juste avant qu’il finisse pendu à l’envers à un croc de boucher…
Schlomoh, rien d’étonnant à ce qu’écrit Onfray. Vous et vos amis anti-racistes professionnels et anti-fascistes à toutes les sauces avez tellement abusé de la reductio ad hitlerum qu’on aboutit à ce genre d’inepties. A noter qu’il évoque aussi Sade comme précurseur du fascisme. Comme quoi…