Eléna retenue depuis le 1er avril au CRA de Geispolsheim a été remise en liberté ce mardi 6 avril à 13h50

Sa libération est cependant accompagnée d’une assignation à résidence à son domicile, avec obligation d’aller pointer au Commissariat tous les jours à 17h.

Elle avait été présentée à 9h à la Cour d’Appel de Colmar. Le président de la Cour l’a assignée à résidence sous réserve qu’elle remette son passeport, ce qu’elle a fait à 13h10, avant d’être relâché du CRA, 40 minutes après.

A 17h30, le rassemblement prévu et maintenu s’est tenu près de l’Hôtel du Préfet, devant les marches de l’Opéra du Rhin.

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rassemblement pour Eléna photo M.An.

Environ 80 personnes s’étaient mobilisées en très peu de jours, malgré le week-end pascal.

Étaient présents deux adjoints au maire de Strasbourg, Alain Jund, adjoint à l’urbanisme, et Marie-Dominique Dressé, adjointe aux affaires sociales.

Eléna rassemblement M.An. photo

Des parlementaires avaient contacté le Préfet, ainsi que le doyen de Droit

Cette libération expresse a été gagnée de haute et brève lutte, par la mobilisation des réseaux RUSF, RESF et Vigicrage, qui avait découvert dès le 1er avril la rétention de cette étudiante en droit.

Il est clair que les interventions de personnalités, le doyen, des élus à plusieurs niveaux, ainsi que la forte médiatisation régionale et nationale du cas d’Eléna, ont gêné le ministère de l’Intérieur et amené à cette décision.

Bien entendu, ce n’est qu’une demie victoire. Eléna est libre, mais quasi consignée chez elle. L’ Obligation de Quitter le Territoire Français n’est pas levée.

Elle a 20 jours pour préparer ses examens du 26 avril et 3 mai, dans des conditions psychologiques éprouvantes.

Au milieu de l’après-midi, elle nous avait confié son intention de participer au rassemblement en sa faveur, mais très éprouvée par sa rétention de 6 jours, elle est finalement restée chez elle pour décompresser.

rassemblement Eléna photo M.An.

Une délégation de deux personnes a été reçue par le secrétaire général de la préfecture, M. Raphaël Le Méhauté.

audio:

udes pour éléna 

Il a déclaré “on applique les règles“. Après plusieurs échecs successifs aux examens, ayant perdu son droit au séjour, il est normal selon lui qu’elle soit expulsée.

Il a fourni des statistiques sur les étudiants étrangers à Strasbourg. Selon lui, il y a 5500 étudiants étrangers. 1500 nouveaux chaque année. 4000 titres de séjours sont renouvelés, lorsqu’ils réussissent leurs examens. Et 50 étudiants sont expulsés en moyenne chaque année. Il s’est étendu sur de “faux étudiants” qui prolongeraient indûment leur séjour. La trésorière de l’Union des Étudiants Étrangers à Strasbourg a défendu avec force Eléna qui n’a rien d’une pseudo étudiante. C’est d’ailleurs confirmé par le doyen de Droit.

Dans la situation actuelle, deux obligations sont sur Eléna, l’OQTF, et l’obligation de réussir ses examens.

Le secrétaire général s’est engagé à faire lever l’OQTF si Eléna réussit. Au cas contraire’, elle serait expulsée.

On voit donc que la solidarité ne doit pas se relâcher. D’abord celle de ses amis proches, et des étudiants, en particulier en Droit, pour l’aider à réussir dans les 20 jours qui viennent. Puis celle de tous ceux qui se sont mobilisés très vite en peu de jours et qui doivent rester vigilants.

Les médias étaient fortement présents ce soir encore au rassemblement. Et l’on a compris que les comptes-rendus qu’ils font indisposent le ministère de l’Intérieur qui n’aime pas la publicité faite aux expulsions.

Très brèves images à partir de 8’57

http://jt.france3.fr/player/regions/?jt=20100406&id=b67a_1920

Cela doit d’autant plus renforcer notre volonté, au-delà de la solidarité avec Eléna, qui doit pouvoir rester en France, de soutenir tous les retenus du Centre de Rétention de Geispolsheim qui ne bénéficient pas jusqu’à présent de la solidarité et de la publicité faite pour Eléna.

Même si le Préfet ne fait qu’appliquer une loi – injuste -, on sent que ce gouvernement, désavoué par les urnes, et en proie à une crise interne, dans la droite elle-même, craint l’opinion publique.

Et, avec le projet de loi adopté mercredi dernier sur initiative de Besson par le Conseil des Ministres, ils prétendent expulser 30 000 étrangers chaque année, et aggraver la situation en portant le rétention à 45 jours, et en privant pendant 5 jours de liberté sans le contrôle du Juge des Libertés et de la Rétention.

Il faut donc continuer à rendre la honte plus honteuse, en la publiant.

Nous soutenons moralement Eléna, souhaitons sa réussite,malgré des conditions difficiles, mais quoi qu’il arrive, qu’elle sache que nous sommes et restons à ses côtés.

Dès jeudi, avec Vigicrage, nous donnons rendez-vous au CRA à 14h pour la solidarité aux autres retenus.

Une navette sera en place à 13h45, sur le parking de la rue de l’Abbé Lemire, à la station de tram Montagne-Verte.

lu dans les DNA

LOFST.03.0082.DNA

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Note:

Merci aux DNA de rajeunir J C Meyer, au point de le croire membre du Réseau Université Sans Frontières ( qui certes compte aussi des enseignants, à côté d’étudiants) alors qu’il est du Réseau Éducation sans Frontières!

L’Alsace

le 06/04/2010 à 19h50

Strasbourg : l’étudiante russe menacée d’expulsion a été libérée

Photo AFP

Photo AFP

 

Plus d’une cinquantaine de personnes se sont réunies en fin d’après-midi devant l’opéra de Strasbourg à deux pas de la Préfecture du Bas-Rhin à l’appel de RESF67 et du réseau Université sans frontières pour saluer la libération d’Eléna  du centre de rétention administrative de Geispolsheim.

La manifestation avait été organisée au départ pour protester contre l’arrestation, le 1er avril, d’une étudiante russe en 2e année de droit à Strasbourg, Eléna . (voir notre édition de dimanche). La jeune femme avait été arrêtée devant son domicile alors qu’elle se préparait à ses examens de 2e année de droit qui commenceront le 26 avril prochain. Placée depuis au centre de rétention administrative de Geispolsheim, elle en a été libérée vers 13 h 50 par une décision de la cour d’appel de Colmar. Elle est néanmoins assignée à résidence à Strasbourg, avec obligation de « pointer » tous les jours au commissariat et devra également réussir ses examens de fin avril et début mai. C’est à cette condition que les services de la préfecture accepteront de lever à son encontre l’obligation de quitter le territoire français.
G. D.-A

Vous,nous,ils

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Vidéo France 3 Alsace

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