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“L’Etat l’a envoyé au combat, et doit le ramener chez lui”, déclare-t-il, affirmant que les tergiversations du Premier ministre israélien mettent son fils en péril.

Le père de Gilad Shalit, a déclaré: "Nous disons au Premier ministre Benjamin Netanyahu qu'il n'a pas le droit de décider de la mort de Gilad en refusant un échange de prisonniers". (c) Afp Le père de Gilad Shalit, a déclaré: “Nous disons au Premier ministre Benjamin Netanyahu qu’il n’a pas le droit de décider de la mort de Gilad en refusant un échange de prisonniers”. (c) Afp

Le père du soldat israélien Gilad Shalit, qui est emprisonné à Gaza depuis cinq ans, a accusé dimanche 26 juin le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de mettre la vie de son fils en péril par ses tergiversations sur un échange de prisonniers avec le Hamas.

“Nous disons au Premier ministre Benjamin Netanyahu qu’il n’a pas le droit de décider de la mort de Gilad en refusant un échange de prisonniers” avec le Hamas qui détient le jeune soldat et contrôle la bande de Gaza, a affirmé aux journalistes Noam Shalit, père de l’otage, en face de la présidence du conseil.

“Le temps presse. Les atermoiements mettent en danger la santé et la vie de Gilad, ainsi que les valeurs d’Israël” qui consistent à faire tout le possible pour récupérer les soldats capturés par l’ennemi ou leurs corps, a-t-il ajouté.

“Vous avez le devoir de payer le prix exigé. L’État l’a envoyé au combat, et doit le ramener chez lui. Ce serait une preuve de force et non de faiblesse (…) Il s’agirait d’un risque calculé, car la remise en liberté de quelques dizaines de terroristes (en échange de Shalit) ne modifierait en aucune manière la donne stratégique dans la région”, a encore plaidé Noam Shalit.

“1.827 jours, ça suffit”

Autour de lui, plusieurs dizaines de manifestants brandissaient des banderoles avec ces mots: “Bibi (sobriquet de Netanyahu), tu n’as pas le droit de disposer de la vie de Gilad”, “1.827 jours (en captivité), ça suffit!”.

Cité par la radio publique, Benjamin Netanyahu a réagi à ces déclarations en affirmant: “mon gouvernement est prêt à des concessions, mais comme tous les autres gouvernements israéliens, il a l’obligation d’assurer la sécurité de ses ressortissants“.

Israël a marqué samedi le 5e anniversaire de la captivité de Gilad Shalit avec des rassemblements de solidarité à Jérusalem et à la frontière de la bande de Gaza.

Le président Nicolas Sarkozy a ainsi écrit au soldat israélien, qui a la nationalité française, l’assurant que “la France ne l’abandonnerait pas à son sort”.

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Des négociations échoués

Le tankiste de 24 ans a été capturé en bordure de la bande de Gaza le 25 juin 2006 par un commando de trois organisations paramilitaires palestiniennes, dont l’une relevant du mouvement islamiste Hamas. Depuis, il est détenu au secret, sans aucune visite de la Croix-Rouge qui a récemment demandé “la preuve” qu’il est “vivant”. Le dernier signe de vie remonte à octobre 2009 dans une vidéo.

Sa libération a paru proche en 2009, après des négociations indirectes menées via l’Égypte et un médiateur allemand, qui prévoyaient l’échange du soldat contre un millier de détenus palestiniens.

Mais elles ont échoué en raison d’un désaccord sur l’identité des détenus concernés et le lieu où ils seraient relâchés, Israël se refusant à libérer en Cisjordanie des Palestiniens impliqués dans des attentats.

Le Nouvel Observateur – AFP