Répondre par le mot “infamie” aux révélations de Médiapart sur le financement éventuel de sa première campagne électoralepar le régime de Khadafi !
Fin de l’article de Médiapart:
“Infamie, c’est le mot employé par Nicolas Sarkozy dans un entretien télévisé, et ce n’est pas rien, si l’on en croit les dictionnaires : « flétrissure imprimée à l’honneur, à la réputation, soit par la loi, soit par l’opinion publique ; caractère déshonorant, honteux, vil, d’une chose, d’un acte ; action déshonorante, honteuse. »Mais l’infamie ne serait-ce pas plutôt d’avoir pactisé avec un dictateur, d’avoir entretenu des relations affairistes avec son entourage, d’avoir accepté des financements occultes d’un Etat étranger, d’avoir organisé une diplomatie parallèle dont l’argent étant la finalité, d’avoir mené une guerre dont on ne peut plus exclure qu’elle ait eu une dimension préventive de protection d’intérêts privés, etc. ?
Et l’infamie, ne serait-ce pas d’avoir mener ces compromissions et ces corruptions en secret du peuple français alors même qu’on lui désignait l’étranger en bouc émissaire, et surtout l’étranger musulman, arabe, berbère ou maghrébin ? C’est-à-dire l’étranger qui, parmi nous, témoigne de ces peuples que les dictateurs avec lesquels ce pouvoir frayait opprimaient et dépouillaient, les privant de leur liberté et de leur richesse ? Telle est sans doute l’imposture la plus criante que met à nu notre enquête : celle d’un pouvoir compromis avec des dictatures arabes et musulmanes, alors même qu’il faisait de l’islamophobie et de la xénophobie son fonds de commerce au détriment de nos compatriotes de culture ou de foi musulmane.
« C’est celui qui dit qui y est », ont coutume de dire les enfants dans leurs jeux plus vrais que les simagrées adultes. Ce qui revient à rappeler que l’injure insulte d’abord son auteur. Diversion, officine, infamie : nous retournons volontiers à ceux qui, au mépris de la liberté de la presse, nous les ont adressés ces trois mots, et l’indignité qui les accompagne.”