Animation place Kléber ce mardi en plus de celle de la Ville en faveur du “régime crétois”.
Une coalition homophobe avait choisi l’angle d’une prétendue défense des enfants pour s’opposer au projet de mariage homosexuel.
Leur matériel, rose-layette, proclamait “Un papa, une maman/On ne ment pas aux enfants”.
Premier mensonge puisque ces intégristes font comme s’il n’existait pas d’enfants élevés dans des familles monoparentales, ou après un divorce, dans des familles d’homosexuels ou de lesbiennes.
Avec leurs idées moyenâgeuses, ils semblent même ignorer que depuis la FIV, un enfant peut naître d’un don de sperme (et le donneur n’est pas, pour la loi ,le père) ou d’ovule (et la mère-porteuse n’est pas la mère biologique.
Et plus encore, ces arriérés confondent père et mère avec le sentiment paternel et maternel qui peuvent être porté par tel ou telle sans rapport avec le sexe ou le genre.
Ces mêmes militants, pour beaucoup, d’extrême-droite, catholiques intégristes ou évangéliques protestants, sont une des composantes d’un magma opposé au progressisme et à la gauche en général.
Ces individus qui sont probablement favorables à la peine de mort (mais défendent les embryons), sont en dépit des apparences, les alliés des paganistes islamophobes qui viennent d’occuper une mosquée en construction à Poitiers.
Richard Sancho Andreo conseiller municipal Bischeim feuille2chouradio
Il y a là constitution de fait d’une aile marchante opposée au président et au gouvernement actuels, main-d’œuvre bénévole pour l’extrême-droite et une partie de la droite.
Il serait temps qu’au-delà des manifestants de ce matin, appartenant à toutes les gauches, libertaires, communistes, Front de gauche, socialistes, avec les homos et les lesbiennes (le NPA était aux abonnés absents) se mobilisent encore plus nombreux pour barrer la route à cette extrême-droite ringarde et réactionnaire.
Peu après le début de la contre-manifestation, les policiers, d’abord peu nombreux,se sont renforcés en nombre et en armement, pour s’interposer entre les deux camps, faisant face aux contre-manifestants. Ils avaient d’abord empêché un homme de perturber le rassemblement de gauche, puis ont tenté d’intercepter un libertaire.
Mathieu Kahn secrétaire fédéral PS 67 feuille2chouradio[poverpress]
par exemple?
Que d’amalgames de bas étages, dans cet article !
cher GYF, j’ai déjà publié le communiqué du BN UJFP!
Sur Tweeter, des milliers de messages antisémites ont déferlé, exhalant les pires stéréotypes et des appels au meurtre.
Richard Prasquier, président du CRIF, compare « l’islamisme radical » au nazisme.
Jean-François Copé évoque la détresse des petits Français qui se font voler leur pain au chocolat pendant le Ramadan.
Les « identitaires », groupe de l’extrême droite radicale, occupent le chantier de la mosquée de Poitiers pour protester contre « l’islamisation de la France ».
Les médias font un silence quasi total sur l’Estelle, voilier parti des pays scandinaves avec à son bord 30 passager-e-s dont 6 parlementaires pour briser le blocus de Gaza, arraisonné dans les eaux internationales par la marine israélienne.
Le gouvernement israélien annonce la construction de 900 nouveaux logements dans la colonie de Gilo.
L’Union Européenne envisage à nouveau de « rehausser » ses relations économiques avec Israël.
Tous ces événements ont-ils un lien ?
Sur fond de crise économique et d’éclatement du tissu social, on retrouve la vieille tentation d’inciter à la haine raciale, de diviser les individu-e-s selon leurs origines ou leur identité supposée, de pousser au « choc des civilisations » et aux affrontements communautaires.
L’Europe a fabriqué des siècles d’antijudaïsme chrétien puis d’antisémitisme « racial ». Aujourd’hui le CRIF affirme sans relâche que critiquer Israël, c’est être antisémite. Il se comporte en pompier pyromane. Sa démarche a un côté suicidaire pour les Juifs qu’il prétend défendre. Il contribue à transformer chez certains « l’antiisraélisme » en antisémitisme. Que la haine du Juif vienne du dominant ou du dominé, elle est comme toutes les haines racistes une barbarie qui doit être partout combattue. Fort heureusement, les tweets antisémites ont dû être retirés.
Richard Prasquier ne combat cette haine, il l’entretient. D’abord sa comparaison entre nazisme et islamisme radical est une scandaleuse banalisation du nazisme. Ensuite, s’il faut analyser ce qui a produit le nazisme, il faut parler du racisme, du mépris de la vie, de la déshumanisation des « êtres inférieurs », de l’essentialisation de « l’autre », des discriminations, du nationalisme qui exclut … Pourquoi M. Prasquier ne compare-t-il pas le « judaïsme radical » des colons du centre d’Hébron au nazisme ? Pourquoi participe-t-il de façon aussi nette au « choc des civilisations », à la « guerre du bien contre le mal », à la désignation du « musulman » comme étant l’ennemi et le danger ?
L’acte — qui risque de se répéter — commis à Poitiers par des fascistes se prenant pour Charles Martel reprend la même logique. Pendant des années, l’antisémitisme a été le dénominateur commun de toutes les idéologies fascistes, racistes et d’exclusion. Désormais, l’islamophobie joue ce rôle.
De façon évidente, ces dérives dangereuses et ces incitations à l’affrontement ethnique trouvent une de leurs origines dans la politique israélienne.
Le soutien qu’un gouvernement israélien de type OAS continue de recevoir de la part de l’Occident, l’impunité incroyable dont il jouit, la fuite en avant coloniale qui lui est octroyée, tout ceci porte en germe l’extension de la haine et du racisme.
Pour l’Ujfp, le refus de tous les racismes et de tous les colonialismes est un engagement majeur.
Face au racisme, au colonialisme et à la barbarie,
en France comme au Proche-Orient,
il n’y a qu’une seule alternative : l’égalité des droits.
Bureau National de l’Ujfp le 22 octobre 2012