Le nouveau film de Yannis Youlountas
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Après NE VIVONS PLUS COMME DES ESCLAVES, voici la première bande-annonce du nouveau film de Yannis Youlountas : JE LUTTE DONC JE SUIS (version longue 10mn, VOSTF, HD720p).
http://www.jeluttedoncjesuis.net
SYNOPSIS : « De Grèce et d’Espagne, un vent du sud contre la résignation souffle sur l’Europe. Dans les villes et les campagnes, dans les îles et les montagnes, au cœur des luttes et des alternatives en actes, des femmes, des hommes, mais aussi des enfants refusent de baisser les bras. Une même devise résume leur courage de résister, leur joie de créer et leur persévérance à toute épreuve : “JE LUTTE DONC JE SUIS” (prononcer “AGONIZOMAI ARA IPARKO” en grec et “LUCHO LUEGO EXISTO” en espagnol). Quelques mots pour vivre debout, parce que rester assis, c’est se mettre à genoux. Une brise marine, souriante et solidaire, de Barcelone à Athènes et d’Andalousie en Crète, qui repousse les nuages du pessimisme. Un voyage palpitant en musique, d’un bout à l’autre de la Méditerranée, en terres de luttes et d’utopie. »
MUSIQUES (de cette BA) : Dimitris Bakakis, Nux Vomica (The Two), I Am No Hero (Without Antennas), Reincidentes (Al Asalto), Dimitris Poulikakos (Ftanei Pia). Les autres musiciens du film ? Surprises !
APPEL À SOUTIEN : pour financer ce film (en CreativeCommons3, à but non lucratif, le réalisateur et toute l’équipe sont bénévoles), une souscription de soutien vient d’être lancée sur le site :
http://www.jeluttedoncjesuis.net
Dès sa sortie, il sera mis en ligne gratuitement à la disposition du public en plusieurs langues. Tous les détails sur le site du film.
La bande annonce:
Georges Yoram Federmann:
Amis lecteurs,
Permettez-moi de vous faire partager mes réflexions rédigées en 2011.
Nos pensées vont vers la Grèce.
Love.
Georges Yoram
EUROPEENS, NOUS SOMMES TOUS DES GRECS !
Que nous inspire le signifiant GRECE ?
On va penser à « l’Iliade » et à « l’Odyssée » d’Homère.
On imaginera les tragédies grecques et ce qu’elles réveillent en nous comme réminiscences scolaires et personnelles.
On sera troublés par leur modernité et leur actualité.
On pensera à la guerre de Troie et à l’empire d’Alexandre, à l’Acropole et à l’Agora d’Athènes.
A Sparte.
Au soldat de Marathon.
Au régime crétois.
Et pour nous à Strasbourg, à Thessalonique, dont sont originaire la moitié des 86 victimes des expérimentations sur l’homme, en 43 au Struthof.
http://judaisme.sdv.fr/histoire/shh/struthof/taffel.htm
On pensera à ces centaines de mots de la langue française qui sont d’origine grecque et qui fondent une partie de notre langage médical.
On pensera pour les médecins au Serment d’Hippocrate et puis pour les chrétiens au 4 évangiles écrits en grec et à Aristote traduit en Espagne par Averroès au 13eme siècle.
On garde en mémoire les vicissitudes du régime totalitaire des colonels qui a opprimé le pays pendant des années et que le film Z de Costa Gravas a illustré magistralement.
Pour moi, deux des livres qui ont changé ma vision du monde ont un rapport avec la Grèce : « Alexis Zorba » de N. Kazantzakis et « Un Homme » d’ Oriana Fallacci.
Aujourd’hui la Grèce est devenue un peu comme la Hongrie un petit état qui rêve aux vestiges glorieux de l’empire passé.
Elle est gouvernée « démocratiquement »,en alternance, par « quelques familles » qui ont favorisé le népotisme et mis en péril une grande partie des services publics.
On se souvient avec un peu d’acrimonie de cette flamboyante cérémonie d’ouverture des jeux olympiques de 2004, où les affidés du CIO nous laissaient entrevoir que l’argent investi dans la construction des installations olympiques « aux normes », serait un investissement lucratif et symbolique sans égal .
On se souvient aussi de ces 2 athlètes sprinters grecs (dont le champion olympique sortant du 200 m Konstadínos Kedéris )[qui au moment de l’ouverture des jeux avaient simulé un accident de moto et une hospitalisation pour échapper à un contrôle antidopage qui allait s’avérer positif.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Konstant%C3%ADnos_Ked%C3%A9ris
Aujourd’hui la Grèce fait partie des mauvais élèves de l’Europe et doit être renflouée régulièrement par l’Union Européenne et le fonds monétaire international.
Qui a dans son entourage des amis grecs aura pu prendre la mesure de la catastrophe que cette crise représente pour les classes moyennes qui se paupérisent et pour les classes moins favorisées qui se marginalisent.
On va bientôt trouver en Grèce des retraités ruinés, qui comme au Japon commettront des petits délits pour chercher à se retrouver en prison et avoir alors un toit et une nourriture assurés par les pouvoirs publics.
Nous nous comportons aujourd’hui comme si cette crise devait nous épargner durablement, alors qu’au fond, « le modèle » grec va incontestablement s’appliquer à l’ensemble du continent, tôt ou tard.
Pas besoin de pythie pour cela !
L’Europe veut-elle vraiment tirer les enseignements de la crise grecque ?
« Elle se doit d’éviter de nouvelles catastrophes nationales pour préserver les cohésions financière et sociale de l’Union. Et tente de réglementer le marché des finances et des banques pour sortir de l’opacité (…).
Or parmi les Etats membres, seuls l’Allemagne et l’Autriche soutiennent pour l’instant les eurodéputés dans leur volonté d’une réglementation extrêmement ferme et globale (pas seulement en temps de crise). Ils dénoncent l’usage et l’encouragement de produits financiers qui n’enrichissent que les spéculateurs, et demandent notamment l’interdiction des CDS “à nu sur dette souveraine”, c’est-à-dire de la possibilité d’acheter un titre d’assurance sans détenir d’obligation de l’Etat (grec par exemple), et ainsi de spéculer sur la faillite du pays sans être exposé au risque (…).
Pour Pascal Canfin (député Vert), ce qui se passe en Grèce illustre cette nécessité. Il rappelle que l’Europe n’est en rien à l’origine de la crise, et qu’elle a fait preuve de la solidarité nécessaire. Mais qu’elle pourrait aller beaucoup plus loin pour aider la Grèce à lutter contre l’évasion fiscale par des accords de coopération, et à obtenir davantage de transparence et de justice sociale.
Il souligne par ailleurs, qu’en dehors des remèdes purement néolibéraux, il faudrait retrouver le sens des priorités budgétaires et revoir notamment à la baisse le faramineux budget militaire. La Grèce importe l’essentiel de son armement, notamment de la France, et est enlisée dans son conflit militaire avec la Turquie ; conflit dont le terme serait favorisé par la perspective d’entrée de la Turquie dans l’Union (…) » in Anja Vogel, L’ Europe au Quotidien du 10 juillet 2011 sur France Info.
http://www.france-info.com/chroniques-l-europe-au-quotidien-2011-07-09-le-parlement-europeen-veut-interdire-la-speculation-sur-la-dette-des-549519-81-172.html
On peut se sentir à notre (petit) niveau impuissant face à cette adversité, à ces « tsunamis » économique et idéologique et considérer que « les ordonnances » du fonds monétaire international doivent s’appliquer à la lettre et que « les docteurs » des institutions financières internationales connaissent « les remèdes allopathiques » destinés à renflouer, non pas les services publics, mais les banques.
Nous admettons comme une fatalité que les pertes soient mutualisées et que les gains soient privatisés comme si nous étions devenus les adeptes d’une secte qui à l’échelle internationale exalte le credo de l’ultralibéralisme.
Les lecteurs d’Espoir se souviendront de l’épisode du Veau d’Or pour retrouver des inspirations bibliques familières et …prémonitoires destinées à lutter contre les effets mortifères de cette fatalité annoncée en mettant en pratique l’esprit de la parabole « des ouvriers de la onzième heure »,par exemple.
Edwy Plenel – Nous sommes tous des Grecs
https://lesmauvaisjours.wordpress.com/2012/05/23/edwy-plenel-nous-sommes-tous-des-grecs/
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Amis lecteurs,
Permettez-moi de vous faire partager mes réflexions rédigées en 2011.
Nos pensées vont vers la Grèce.
Love.
Georges Yoram
EUROPEENS, NOUS SOMMES TOUS DES GRECS !
Que nous inspire le signifiant GRECE ?
On va penser à « l’Iliade » et à « l’Odyssée » d’Homère.
On imaginera les tragédies grecques et ce qu’elles réveillent en nous comme réminiscences scolaires et personnelles.
On sera troublés par leur modernité et leur actualité.
On pensera à la guerre de Troyes et à l’empire d’Alexandre, à l’Acropole et à l’Agora d’Athènes.
A Sparte.
Au soldat de Marathon.
Au régime crétois.
Et pour nous à Strasbourg, à Thessalonique, dont sont originaire la moitié des 86 victimes des expérimentations sur l’homme, en 43 au Struthof.
http://judaisme.sdv.fr/histoire/shh/struthof/taffel.htm
On pensera à ces centaines de mots de la langue française qui sont d’origine grecque et qui fondent une partie de notre langage médical.
On pensera pour les médecins au Serment d’Hippocrate et puis pour les chrétiens au 4 évangiles écrits en grec et à Aristote traduit en Espagne par Averroès au 13eme siècle.
On garde en mémoire les vicissitudes du régime totalitaire des colonels qui a opprimé le pays pendant des années et que le film Z de Costa Gravas a illustré magistralement.
Pour moi, deux des livres qui ont changé ma vision du monde ont un rapport avec la Grèce : « Alexis Zorba » de N. Kazantzakis et « Un Homme » d’ Oriana Fallacci.
Aujourd’hui la Grèce est devenue un peu comme la Hongrie un petit état qui rêve aux vestiges glorieux de l’empire passé.
Elle est gouvernée « démocratiquement »,en alternance, par « quelques familles » qui ont favorisé le népotisme et mis en péril une grande partie des services publics.
On se souvient avec un peu d’acrimonie de cette flamboyante cérémonie d’ouverture des jeux olympiques de 2004, où les affidés du CIO nous laissaient entrevoir que l’argent investi dans la construction des installations olympiques « aux normes », serait un investissement lucratif et symbolique sans égal .
On se souvient aussi de ces 2 athlètes sprinters grecs (dont le champion olympique sortant du 200 m Konstadínos Kedéris )[qui au moment de l’ouverture des jeux avaient simulé un accident de moto et une hospitalisation pour échapper à un contrôle antidopage qui allait s’avérer positif.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Konstant%C3%ADnos_Ked%C3%A9ris
Aujourd’hui la Grèce fait partie des mauvais élèves de l’Europe et doit être renflouée régulièrement par l’Union Européenne et le fonds monétaire international.
Qui a dans son entourage des amis grecs aura pu prendre la mesure de la catastrophe que cette crise représente pour les classes moyennes qui se paupérisent et pour les classes moins favorisées qui se marginalisent.
On va bientôt trouver en Grèce des retraités ruinés, qui comme au Japon commettront des petits délits pour chercher à se retrouver en prison et avoir alors un toit et une nourriture assurés par les pouvoirs publics.
Nous nous comportons aujourd’hui comme si cette crise devait nous épargner durablement, alors qu’au fond, « le modèle » grec va incontestablement s’appliquer à l’ensemble du continent, tôt ou tard.
Pas besoin de pythie pour cela !
L’Europe veut-elle vraiment tirer les enseignements de la crise grecque ?
« Elle se doit d’éviter de nouvelles catastrophes nationales pour préserver les cohésions financière et sociale de l’Union. Et tente de réglementer le marché des finances et des banques pour sortir de l’opacité (…).
Or parmi les Etats membres, seuls l’Allemagne et l’Autriche soutiennent pour l’instant les eurodéputés dans leur volonté d’une réglementation extrêmement ferme et globale (pas seulement en temps de crise). Ils dénoncent l’usage et l’encouragement de produits financiers qui n’enrichissent que les spéculateurs, et demandent notamment l’interdiction des CDS “à nu sur dette souveraine”, c’est-à-dire de la possibilité d’acheter un titre d’assurance sans détenir d’obligation de l’Etat (grec par exemple), et ainsi de spéculer sur la faillite du pays sans être exposé au risque (…).
Pour Pascal Canfin (député Vert), ce qui se passe en Grèce illustre cette nécessité. Il rappelle que l’Europe n’est en rien à l’origine de la crise, et qu’elle a fait preuve de la solidarité nécessaire. Mais qu’elle pourrait aller beaucoup plus loin pour aider la Grèce à lutter contre l’évasion fiscale par des accords de coopération, et à obtenir davantage de transparence et de justice sociale.
Il souligne par ailleurs, qu’en dehors des remèdes purement néolibéraux, il faudrait retrouver le sens des priorités budgétaires et revoir notamment à la baisse le faramineux budget militaire. La Grèce importe l’essentiel de son armement, notamment de la France, et est enlisée dans son conflit militaire avec la Turquie ; conflit dont le terme serait favorisé par la perspective d’entrée de la Turquie dans l’Union (…) » in Anja Vogel, L’ Europe au Quotidien du 10 juillet 2011 sur France Info.
http://www.france-info.com/chroniques-l-europe-au-quotidien-2011-07-09-le-parlement-europeen-veut-interdire-la-speculation-sur-la-dette-des-549519-81-172.html
On peut se sentir à notre (petit) niveau impuissant face à cette adversité, à ces « tsunamis » économique et idéologique et considérer que « les ordonnances » du fonds monétaire international doivent s’appliquer à la lettre et que « les docteurs » des institutions financières internationales connaissent « les remèdes allopathiques » destinés à renflouer, non pas les services publics, mais les banques.
Nous admettons comme une fatalité que les pertes soient mutualisées et que les gains soient privatisés comme si nous étions devenus les adeptes d’une secte qui à l’échelle internationale exalte le credo de l’ultralibéralisme.
Les lecteurs d’Espoir se souviendront de l’épisode du Veau d’Or pour retrouver des inspirations bibliques familières et …prémonitoires destinées à lutter contre les effets mortifères de cette fatalité annoncée en mettant en pratique l’esprit de la parabole « des ouvriers de la onzième heure »,par exemple.